Pourquoi les managers se sentent désemparés ?

Le problème quand on devient manager…

C’est qu’au début on se croit invulnérable.

On pense qu’on est solide comme un roc.

Que notre mental et à l’épreuve des balles.

Que l’on peut endurer n’importe quelle épreuve.

 

Quand j’ai endossé pour la première fois le rôle de manager,

J’étais survitaminé de confiance.

Débordant d’énergie.

J’étais persuadé que j’allais tout casser.

J’avais envie de manger le monde.

Et j’étais persuadé que les résultats financiers allaient exploser.

 

Seulement, après plusieurs semaines, même plusieurs mois…

Les résultats se sont fait attendre

L’équipe que je dirigeais, semblait faire le contraire de ce que je recommandais

L’équipe de direction qui m’avait nommé commencait à douter de mon efficacité pour ce  poste.

Et le travail est devenu moins fun.

 

J’étais terrorisé par ce qui m’arrivait.

Tous mes repères éclataient. 

Je me croyez solide…et là c’était tout l’inverse !

Je ne contrôlais plus rien.

Les valeurs sur lesquelles je m’étais construit se fissuraient.

 

Mon mécanisme de pensée, de stratégie, de défense et d’attaque.

Qui m’a permis d’obtenir le poste semblait ne plus fonctionner.

L’armure de super héros que je façonnais depuis mon plus jeune âge pour me protéger.

N’était pas efficace dans ce nouveau monde.

 

J’étais totalement désemparé.

 

Je n’arrivais pas à m’adapter

Je me trouvais dans une impasse relationnelle,

Dans laquelle je souffrais et faisait souffrir mon équipe.

 

Le souci, c’est qu’il ne suffit pas d’être bon techniquement

Il faut aussi, et surtout être relationnellement intelligent

Et pour cela, il faut développer des compétences comportementales du style :

  • Communication
  • Intelligence émotionnelle
  • L’empathie
  • La résolution de problème
  • Collaboration dans la confiance
  • Gestion du stress
  • Gestion des priorités
  • Négociation et médiation
  • Courage et audace
  • visualisation positive
  • Créativité
  • Capacité à donner du feedback
  • Qualité d’écoute
  • humilité…

 

Parce que bien souvent quand une personne et nommée,

à la tête d’un service, d’une équipe, d’un département…

Il a obtenu sa promotion sur ses résultats individuels

C’est le jeune sorti d’école qu’on embauche pour son diplôme.

C’est le super commercial qu’on promu pour son résultat financier.

C’est aussi pour cela qu’un excellent sportif ne fait pas forcément un bon coach.

 

Parce qu’on a tendance à oublier une chose essentielle !

Je remarque qu’en occident, la valeur fondamentale sur laquelle repose tout notre système de compréhension, d’acceptation, de pouvoir, de reconnaissance est le résultat individuel.

Nos enseignements, nos envies, sont basés sur la victoire personnelle.

Nos réflexes sont conditionnés autour de cet élément.

Nous aimons gagner, 

 

Mais la plupart de nos victoires sont individuelles.

Résultat scolaire, diplôme, formation,

Même le sport collectif et touché.

Par exemple, au football, un attaquant qui marque des buts

Aura une rémunération plus importante qu’un excellent défenseur.

Pourtant, il aura beau marquer tous les buts du monde,

Si personne n’arrive à empêcher l’adversaire de marquer

Ce ne sera pas suffisant pour remporter la victoire.

 

C’est exactement ce qui m’est arrivé

Mes victoires personnelles, m’ont empêcher d’apprendre de mes collègues plus expérimentés

au lieu de partager, je me comparais aux autres.

Au lieu de transmettre mon savoir, je courrai après le chiffre d’affaires et le rendement

je ne savais plus donner sans imaginer d’intérêts en retour.

Mon ego, associé à un titre, me faisant oublier la compassion, la solidarité, l’optimisme, la reconnaissance…

 

Je me suis un peu égaré.

Ma situation professionnelle était construite autour de l’action et de la planification.

Mon cerveau fonctionnait en mode rentabilité, négocier et gagner.

Mon ego s’exprimait dans toute sa splendeur 

Laissant derrière lui un désert relationnel.

 

J’étais atteint du symptôme de l’ombre du gagneur

C’est l’obsession de l’emporter animée par le désir sans fin d’en obtenir davantage.

Ce qui nous rend encore plus terrifiés de perdre.

Cette peur voile le jugement.

On se laisse peu à peu aller, à prendre des risques déraisonnables.

Tous sens des proportions disparaît, et par là même, la connexion aux autres.

Cette souffrance vient de notre peur de manquer.

Tous ces états émotionnels font que les nouveaux managers se trouvent désemparés

et que ceux qui ont connu la réussite se trouvent en proie de perdre tout ce qu’ils ont.

 

Et si tu es parfois dans le même cas, alors c’est qu’il te manque une chose : 

Concevoir ton leadership au service des autres.

 

Dans mon précédent post – Le nouveau rôle du leader 

Je t’ai parlé de mes 3 ans de galère en tant que jeune manger

C’est dans l’adversité que j’ai développé une compétence essentielle

Qui m’a libéré, et ma affranchi de l’emprise de l’égo.

Tu l’as peut-être deviné :

Cette compétence, c’est servir.

 

Regarde les équipes de haut niveau…

Celles qui ont du succès placent l’individualité au service de l’équipe

Comme l’a dit Aimé Jacquet, le travail individuel permet de gagner un match. Mais c’est l’esprit d’équipe et l’intelligence collective qui permettent de gagner la coupe du monde.

Une fois que tu auras installé dans l’esprit de ton équipe que tu es là pour les accompagner, les aider, les servirent,

tu auras non seulement gagné la confiance de tes collaborateurs, mais aussi tu développeras leur envie de se battre avec toi.  

Je dis ça en connaissance de cause.

 

Les difficultés essentielles que rencontrent les managers 

Ne sont pas techniques, mais relationnelles

Alors, au lieu de pleurer sur leur sort,

Au lieu de faire porter la responsabilité des résultats sur leurs collaborateurs

Les nouveaux managers feraient mieux d’adapter leur style de commandement.

 

Et pour un manager, le style qui amène le plus de résultats…

Et celui du manager coach

Celui dont la fonction est de développer le potentiel de chacun de ses collaborateurs.

Pour gagner dans une équipe, il faut jouer en équipe.

 

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