Le problème des managers avec l’esprit de compétition !

Le monde de l’entreprise est un vaste territoire où règne la compétition entre collaborateurs – et particulièrement chez les managers.

Loi du plus fort, rapports de force, agressivité, testostérone survitaminée, ego surdimensionné, jalousie mal placée.

Faut-il pour autant renoncer à tout principe et toute valeur pour gagner cette compétition ? Faut-il écraser, dominer, contrôler, anéantir, vaincre ? Faut-il forcément adhérer à ces discours guerriers et ses concours de masculinité ?

Comment vous sentiriez-vous si je vous disiez qu’il existe une autre voie ? Respect, écoute, éthique, connexion avec ses collaborateurs, recherche d’adhésion et non pas un obéissance aveugle acheter à coup de salaire.

La plupart des managers se trompent sur l’esprit de compétition, car ils font cette erreur critique…

Ils confondent la rivalité entre personne (moi contre eux) et se challenger professionnellement (auto-évaluation).
La rivalité entre personnes est fondamentale, mais elle est aussi réductrice et destructrice. C’est une notion qui nous rappelle que nous avons naturellement le besoin de nous comparer aux autres afin de définir notre propre valeur.

C’est un raisonnement purement binaire de type « moi contre eux ». C’est une forme de pensée exclusive qui ne laisse entrevoir que la concurrence et ne pense jamais à la coopération et l’entente.

Stephen R Covey le dit également…

Ceux qui suivent un mode de pensée binaire sont bien souvent incapables de voir les autres comme des êtres humains, ils les réduisent à l’idéologie qu’ils véhiculent. Comme ils n’accordent aucune valeur aux divers points de vue qui s’expriment, ils n’essaient même pas de les comprendre.

Ils peuvent bien faire semblant de les respecter, mais en réalité, ils ne veulent pas les écouter ; ils cherchent à les manipuler. Ils se montrent agressifs, car ils n’ont pas confiance en eux ; ce qui est en jeu, c’est leur territoire, leur identité, l’image qu’ils ont d’eux-mêmes.

La véritable compétition est contre soi-même.

Pour évoluer sur un terrain compétitif et entretenir une relation non-violente avec les autres, il est essentiel de garder en tête qu’il n’est pas en mon pouvoir de maîtriser les actions de l’autre.

Cela peut être un constat insupportable face à une urgence de réussite et d’atteinte d’objectif. Et pourtant, il est essentiel de garder en mémoire cette phrase de Rûmi :

Hier, j’étais intelligent et je voulais changer le monde. Aujourd’hui, je suis sage et je me change moi-même.

Il ne faut pas voir l’autre comme un ennemi à abattre, mais comme un compétiteur inspirant qui vous sert à vous dépasser. L’autre sert de phare, afin de vous guider dans le développement de vos compétences.

En gros, quand vous êtes en compétition avec des gens, c’est parce que vous les copiez.

C’est parce que vous essayez de faire la même chose. Mais chaque humain est différent. Vous êtes différent. Ne copiez pas. Inspirez-vous.

La compétition n’est pas contre les autres. Elle est contre soi-même. Les autres servent de point GPS, de boussole pour nous orienter, mais en aucun cas, vous êtes en compétition contre eux.

En adoptant cette mentalité, on ne nie pas la réalité du monde de la compétition.

On cherche – et on trouve – à l’accorder à nos aspirations profondes. Et parce qu’on est en accord avec nos aspirations profondes, on en tire des bénéfices.

On est plus performant. Cela peut paraître étonnant, mais quand on ne se soucie plus des résultats des autres, on est beaucoup plus concentré sur sa propre performance. L’attitude précède la performance.

Votre estime de soi va grandir. Vous êtes plus en accord avec vous-même, les autres vont vous percevoir sous un jour nouveau. Vous serez regardé, ressenti différemment.

Je vous entends me dire “ la seule façon d’assurer votre succès est de faire mieux que tous les autres. l’avenir de ma carrière en dépend”

Oui, nous sommes d’accord sur le principe.

Seulement, souvenez-vous de cette règle : l’argent ou les promotions iront vers ceux qui ont de la valeur aux yeux des gens, pas vers le plus compétitif.

Si votre patron n’est pas complètement convaincu de votre utilité à ce poste, il en choisira un autre que vous – et ceux, même si vous avez combattu comme un acharné dans l’arène.

Soyez un compétiteur acharné dans votre marché, votre secteur économique. Mais garder en mémoire que vous n’êtes pas en compétition avec vos collègues de travail.

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