Essayer de contrôler un collaborateur demande beaucoup d’énergie, et en génère autant de la part du collaborateur pour y résister.
Au cœur de tout cela, de toute cette dépense d’énergie et de ce stress, il y a notre manque de connexion.
Nous ne nous connectons pas aux autres : nous essayons de soumettre leur comportement, en les amenant à faire le travail comme nous-mêmes on l’aurait fait.
Et nous sommes offusqués quand ils prennent l’initiative de le faire différemment.
Nous ne connectons pas : Nous contrôlons en permanence chaque étape, redoutant de ne plus pouvoir se passer de lui et qu’il devienne indispensable. Cette idée nous est insupportable.
Sans connexion, nous sommes constamment stressés et angoissés. Un stress lié à l’angoisse de la perte de contrôle pour le manager, et à la tentative d’échapper au contrôle pour le collaborateur.
La connexion, un chemin long et difficile
Une erreur stratégique que font beaucoup de managers c’est d’être obsédé par l’illusion du contrôle de leurs collaborateurs.
Ils ont dans l’idée que s’ils anticipent, vérifient et surveillent tout eux-mêmes, rien de fâcheux ne pourra arriver.
Ils sont dans le besoin obsessionnel de tout voir, de tout savoir, de tout inspecter, de tout superviser de très près.
Il y a une explication à cela…
La plupart des gens qui sont promus à des postes d’encadrement de nos jours sont promus en raison de leurs aptitudes techniques.
On accorde une promotion au meilleur vendeur, et voilà qu’on se retrouve avec deux problèmes.
On a sur les bras un piètre manager commercial et on a perdu le meilleur vendeur de la boîte.
Cette tendance néfaste très répandue en entreprise est certainement la raison pour laquelle on trouve des gens axés sur la technique à des postes de leadership.
Ce type de management à des conséquences directes sur vos collaborateurs
Infantilisation, frustration, démotivation, doute sur leurs propres capacités.
Pratiqué ainsi, le management perd toute neutralité pour se transformer en un acte de management négatif où le manager met à jour tout ce qui ne va pas sans aborder les points positifs et les réussites.
Le contrôle est associé à une attitude inquisitrice, à un examen pointilleux, à une mise en cause personnelle, à un manque de confiance…
Dans une forme plus grave, il peut être perçu comme une forme de harcèlement.
Une chose importante à savoir sur le contrôle ;
Chaque fois que tu effectues un examen pointilleux, tu remets en cause le travail de tes collaborateurs.
Plus tu les contrôles, plus ils t’associent à un inquisiteur.
C’est pour cette raison que plus tu contrôles, plus tu engendres une réaction de défense pour y résister.
Et moins tu crées de la confiance et du lien.
Les managers qui cherchent à contrôler à tout prix se trompent
Ils pensent que le contrôle empêchera les erreurs.
Qu’ils ne faut rien entreprendre tant qu’ils n’ont pas toutes les cartes main.
Qu’ils ne doivent rien commencer dont ils ne puissent contrôler l’évolution.
Ainsi ils seront maîtres de leur vie, ou du moins de leur service.
Ils n’ont pas compris que la valeur n’était pas dans le contrôle…
Mais dans la connexion avec le collaborateur.
C’est l’erreur que font les managers trop techniques
Ils oublient que la fonction de responsable est d’organiser, superviser, et surtout encourager et accompagner.
Le chef qui savait démontrer son savoir-faire en toute occasion.
Celui qui devait montrer l’exemple par ses connaissances et sa pratique
En somme le manager qui servait d’exemple au néophyte afin qu’il copie et reproduit les techniques.
Et bien, se manager là, et mort !
Il est mort parce que…
80% des compétences techniques d’une personne sont dépassées dans les cinq années qui suivent sa sortie d’école.
Ce sont alors les compétences relationnelles qui servent de repères à l’autorité :
Communication, écoute active, préparation mentale, affirmation de soi, leadership, intelligence affective…
Ils représentent les domaines essentiels pour lesquels tous les managers se doivent d’entamer un perfectionnement continu.
Mais qu’est-ce que ça serait de pratiquer la connexion ?
Plus que jamais, les gens veulent ressentir du lien dans leur travail.
Se connecter aux autres c’est s’intéresser à leurs valeurs et aspirations afin de percevoir des points de connexion.
Au lieu de se perdre dans la technique, et les procédures, place la notion humaine au centre de ton processus managérial.
Tu t’apercevras que cette connexion est un moment de crédibilité et confiance mutuelle,
Où tu fais preuve d’écoute, d’empathie, de pédagogie, de respect sans condescendance.
En adoptant un comportement relationnel à base d’écoute, d’encouragement, de feed-back et d’autonomie.
Tu fonderas l’édifice d’une bonne connexion.
Alors un conseil :
Concentre-toi sur la connexion.
Implique t’es collaborateurs dans le partage d’informations.
Si contrôle il y a, ce n’est pas du collaborateur qu’il s’agit, mais du résultat de son travail.
Sort de la posture « contrôleur-contrôlé »
Construis ta valeur sur ce fondement.
Et rappelle-toi que;
La connexion passe tout d’abord par le respect que tu témoignes à l’égard des autres.
“Si tu veux gagner un homme à ta cause, convaincs-le d’abord que tu es son ami.” Abraham Lincoln