La technique du succès – manuel pratique d’organisation de soi-même (partie 2)

Note : ceci est la deuxième partie de la chronique. La première partie se trouve ici.

Chapitre 11 – J’achève ce que j’ai commencé

Commencer, c’est, dit Horace, la moitié du travail. Mais ce n’en est précisément que la moitié. L’autre moitié, c’est persévérer, c’est-à-dire achever.

Le commencement en soi n’a pas de valeur. Ce qui n’est pas mené à terme ne vaut pratiquement rien. En un sens, on peut même dire que ce qui différencie l’homme qui réussit de celui qui échoue, c’est précisément que le premier mène à terme ce qu’il a entrepris.

Trop nombreux sont ceux qui ne vont pas jusqu’au bout de leurs idées, qui ne font pas le dernier effort nécessaire pour parachever l’oeuvre et perdent ainsi tout le fruit de leurs efforts antérieurs.

Le cas du « touche-à-tout » est un exemple à méditer et… à ne pas suivre. Il a « tout fait » c’est-à-dire tout commencé. Il n’a rien réussi ou n’a obtenu que des succès partiels.

Ce qui est difficile, ce n’est pas de commencer, mais précisément de ne pas commencer trop de choses à la fois. C’est de ne commencer que ce que je suis absolument décidé à achever, ce que je suis par conséquent certain d’achever.

Je n’abandonnerai plus rien. Pourquoi ? Parce qu’il me faut prendre l’habitude de ne pas renoncer. Abandonner quoi que ce soit, même l’action la plus anodine avant parfait achèvement, c’est prendre l’habitude d’abandonner. Pratiquer l’abandon dans les petites choses, c’est le pratiquer dans les grandes

Je m’en ferai une règle, une obligation. Je ne tolérerai aucune exception, aussi petite soit-elle. Dans ce domaine, la règle s’évanouit, dès qu’on admet une exception quelconque.

Le découragement guette tous ceux qui agissent ; mais mener à bien une action, quelle qu’elle soit, c’est essentiellement ne jamais céder au découragement.

Chapitre 12 – Je domine les grandes tâches en les subdivisant

On pourrait dire aussi que l’accès à la réussite est commandé par l’aptitude à entreprendre de grandes tâches. Je dois apprendre à entreprendre de grandes tâches et, pour cela, je dois apprendre à les dominer, à ne pas me laisser écraser par elles.

La grande tâche fait peur parce qu’elle paraît grande. En l’abordant on a, si l’on n’y prend garde, la sensation d’être écrasé, d’être dominé par la tâche, au lieu de la dominer. Les grandes tâches paraissent inquiétantes. Les petites tâches, celles dont, en les abordant, on voit la fin toute proche, rassurent.

Je dois m’habituer, au contraire, à voir petites les grandes tâches, en les regardant pour ce qu’elles sont en réalité, à savoir une succession de petites tâches à accomplir jour après jour.

Exemple :

Si l’on me dit (ou si je me dis) : tu écriras un rapport de 100 pages, pourquoi ce chiffre m’épouvanterait-il ? Après avoir fait mon plan, j’écrirai chaque jour mes 5 ou 10 pages et rien d’autre. Je penserai chaque jour aux 5 ou 10 pages de la journée, et à rien d’autre. Et bientôt, les 100 pages seront achevées

Apprendre à regarder les grandes tâches pour ce qu’elles sont, à savoir une somme de petites tâches, c’est apprendre à dominer ces tâches, quelles qu’elles soient.

Chapitre 13 – Je limite mes tâches dans le temps

L’homme est limité par le temps. Tout ce qu’il fait ou rêve de faire est conditionné par cette limitation.

La vie est une compétition dans laquelle le succès vient à ceux qui sont capables d’accomplir le meilleur travail possible dans le moindre temps possible, ou du moins, le meilleur travail possible, dans un temps déterminé, et non pas simplement le meilleur travail possible.

Tout ce que j’entreprends doit être envisagé sous l’angle du temps :

  • – je n’ai pratiquement jamais à accomplir purement et simplement un travail déterminé, j’ai presque toujours à exécuter une tâche déterminée en un temps déterminé,
  • – toute mon activité est dominée par le temps. Tous mes résultats n’auront de sens que rapportés au facteur temps.

Et même lorsque aucun délai ne me sera fixé pour accomplir la tâche, c’est moi qui prendrai l’initiative de fixer ce délai, afin :

  • – de m’entraîner à accomplir toute tâche en fonction d’un temps optimum d’exécution,
  • – de me rendre par là disponible le plus tôt possible pour l’accomplissement d’une autre tâche,
  • – et d’augmenter ainsi le nombre de tâches que je serai à même de mener à bien.

Toute l’activité humaine est pulsée par le facteur temps. Et, à cet égard, je dois apprendre deux choses :

  • – accomplir un travail dans un délai qui m’est imparti, par autrui ou par les circonstances,
  • – là ou, en apparence, aucun délai ne m’est imparti, me fixer un délai, afin de ne pas perdre mon temps.

L’erreur serait :

  • – de s’attaquer au premier élément, le traiter parfaitement, dans les moindres détails ;
  • – et de constater ensuite qu’il ne reste plus guère de temps pour traiter correctement les éléments restants.

Lorsqu’on a suivi un plan rationnellement établi et qu’on a accompli toutes les opérations qu’il prévoyait, il n’y a aucune raison de ne pas s’en tenir là. Il n’y a aucune raison de continuer à « couver » son travail. Car c’est bien alors d’indécision, d’inquiétude, d’anxiété qu’il s’agirait, sous couvert de souci de perfection

Chapitre 14 – L’intégration des idées

On dit de quelqu’un qu’il a les idées « intégrées » lorsque ses opinions, ses pensées – et aussi ses actes – sont en accord avec une conception fondamentale qu’il a de l’existence et avec un programme d’ensemble, un but, qu’il s’est assigné.

Je suis un être orienté. Je sais ou je vais parce que je sais ce que je veux. Et, le sachant, j’y vais par le chemin le plus court, soutenu par la poussée propre de mon plan.

J’ai défini ce que je veux avoir, ce que je veux être. J’ai élaboré mon film mental. J’ai établi mon programme d’action à long terme, à moyen terme et à court terme.

Il n’est rien qui résiste à l’être ainsi orienté. Agir sur la base d’un programme bien conçu, c’est mettre en œuvre une force considérable.

Seul ce que l’on fait est révélateur de ce que l’on pense, et l’on ne pense rien de ce que l’on n’est pas décidé à mettre en pratique.

Les idées intégrées sont celles qui sont en accord avec les actes

Chapitre 15 – L’intégration des faits

La mémoire est gouvernée par la triade : intérêt – attention – répétition. Son imprégnation sera d’autant plus profonde que l’intérêt sera grand, l’attention en éveil et la répétition suffisante.

Lorsque notre intérêt est en éveil, la mémoire enregistre, non plus par accident, mais comme quelqu’un qui a reçu l’ordre d’enregistrer. Elle s’ouvre largement, le plus largement possible. Elle est dans les meilleures dispositions pour enregistrer.

Enfin, pour que l’impression de la mémoire soit vraiment durable, il faut en général, répéter. La répétition purement mécanique est inefficace. Ce qu’il faut, c’est répéter avec attention une donnée à laquelle on s’intéresse.

Lorsque j’aurai à enregistrer une donnée qui normalement ne se répète pas, je me livrerai à tous les subterfuges possibles pour la répéter

Exemple : je viens d’apprendre un fait que je désire retenir. Pour autant que ce soit possible, j’en fais l’un des sujets de mes conversations de la journée. En d’autres termes, j’en parle aux personnes avec lesquelles je m’entretiens.

Ou encore : au cours de mes lectures, je prends connaissance de passages que je voudrais retenir. Je m’oblige à en répéter la lecture en les soulignant, et même, au besoin, en recopiant les idées essentielles dans un cahier ou sur des fiches.

La mémoire marche à l’intérêt ! Inutile de ruser sur ce point.

La mémoire marche à l’intérêt et l’excellente mémoire marche à l’enthousiasme. Plus l’intérêt sera fort, plus il tendra vers l’enthousiasme, meilleur sera le fonctionnement de la mémoire

La mémoire assimile avec le maximum de facilité les notions qui sont déjà digérées. Pour « avoir de la mémoire », il faut classer les idées, il faut avoir de l’ordre dans ses idées.

Il faut, par exemple, dégager l’ossature d’un texte qu’on veut confier à sa mémoire, c’est-à-dire en faire un résumé sous forme de plan détaillé.

Chapitre 16 – L’intégration des souvenirs

Prendre une décision consiste avant tout à réunir, puis à interpréter des renseignements. Dans bien des cas, lorsque le dossier est complet, lorsque tous les renseignements nécessaires ont été réunis, la décision s’impose d’elle-même. Lorsqu’une décision est difficile à prendre, cela signifie très souvent que le dossier est incomplet.

Le plus souvent, l’homme qui gère mal ses affaires est un homme mal renseigné. Les renseignements dont il dispose sont fragmentaires. Il conduit ses affaires au jugé, à l’à-peu-près et non au vu d’indications précises, de chiffres, de pourcentages

Qu’il s’agisse d’une décision simple ou d’une suite de décisions aux implications multiples, le réflexe que doit avoir l’homme qui veut réussir doit toujours être : voyons les renseignements, chiffres, tous les chiffres.

Seuls les chiffres, seuls les renseignements solides doivent gouverner la réalité. Tout le reste est du domaine du rêve et expose à des réveils désagréables

L’être orienté intègre tous les renseignements qu’il réunit, toutes ses observations en particulier, à son programme. De même qu’il intègre les idées et les souvenirs, il intègre les faits.

Interpréter des faits, exploiter des renseignements, c’est essentiellement les rapprocher d’autres faits, d’autres renseignements. Et ce rapprochement sera d’autant plus fructueux qu’il s’opérera dans le cadre d’une orientation fondamentale.

Chapitre 17 – La règle du précédent

La règle du précédent est l’un des principes de base d’une bonne organisation. Elle consiste :

  • – à ne pas refaire un travail qui a déjà été fait – utilement – dans les mêmes circonstances, ou, ce qui revient au même, à ne pas résoudre un problème qui a déjà trouvé sa solution ;
  • – à se demander, en présence de telle ou telle difficulté à résoudre, si la même difficulté s’est déjà présentée dans le passé. Si oui, on s’inspire éventuellement de la solution préexistante, ou même, le cas échéant, on la reprend purement et simplement si elle s’avère bonne et si les circonstances dans lesquelles elle a été prise n’ont pas changé (en d’autres termes, s’il s’agit bien présentement de la même difficulté que celle qui a fait l’objet du précédent).

« La véritable tradition dans les grandes choses, ce n’est point de refaire ce que les autres ont fait, mais de retrouver l’esprit qui a fait ces grandes choses et qui en ferait de toutes autres en d’autres temps. » Paul Valery

Chapitre 18 – L’enthousiasme est irrésistible

De tous les carburants qui font fonctionner le moteur des activités humaines, l’enthousiasme est le plus efficace. L’enthousiasme est ce qui le plus sûrement permet d’arriver au but qu’on s’est assigné.

C’est ce qui, infailliblement, se communique aux autres et fait que ceux-ci favorisent l’entreprise à leur tour.

Pour créer de l’enthousiasme chez soi-même, chez les autres, il faut agir. Agir, c’est-à-dire aller de l’avant, dans une direction déterminée. Ne pas regarder en arrière ; oublier le passé, les difficultés d’hier, dont l’évocation n’est souvent qu’un prétexte à la rêverie, à la fuite hors du présent, c’est-à-dire hors du terrain d’action

L’enthousiasme c’est la foi agissante. On n’a pas « besoin » d’enthousiasme pour agir. On a besoin d’agir. Et en agissant on devient enthousiaste.

L’action contient l’idée positive qui entretient et facilite l’action. Par conséquent, je me lève et j’agis. L’enthousiasme, c’est cela.

Critique du livre :

J’ai été surpris en bien par ce livre. En effet, André Muller propose un système entièrement basé sur la relation avec soi-même.

Le concept vous êtes responsable de votre vie et bien connu en développement personnel. L’auteur va plus loin, au delà d’être conscient de la responsabilité de notre propre vie vous devez prendre en charge l’action qui mène à la concrétisation de votre rêve.

En résumé, vous devez agir pour réussir. La passivité ne mène nul par.

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