L’un des principes clés du management et de comprendre que les êtres humains détestent qu’on leur dicte ce qu’ils doivent faire. Une vérité enfantine, demandée à un enfant de ne pas faire quelque chose et vous pouvez être sûrs qu’il va essayer de le faire quand même.
« Le véritable danger pour le militaire, ce n'est pas l'ennemi, mais la hiérarchie. » Pierre Lemaitre
C'est pour ainsi dire inscrit dans nos gènes. Dès, notre plus jeune âge nous avons soif d’autonomie et de liberté. Cela ne veut pas dire que l’on refuse l’autorité. On souhaite faire les choses à notre manière.
Le micro management est le virus qui détruit toute forme d’autonomie en entreprise. C’est une veille pratique managériale qui a la vie dure. Elle est employée par les managers qui confondent leadership et autorité.
Le micro management n’est pas seulement extrêmement limitatif, il est également totalement inefficace. Expliquer à une personne ce qu’il doit faire, comment il doit le faire jusqu’à la virgule près et totalement contre-productive. Non seulement vous lui donnez le sentiment d’être insignifiant, mais en plus vous bridez sa créativité. Ce qui a pour but d’annihiler tout potentiel de réaction et d’innovation de l’entreprise.
Si vous êtes adepte du micro management vous êtes dans le trop petit. Votre management et forcement obstrué par des œillères et risque fort de virée au cauchemar. En effet, il vous faut diriger, superviser, orienter et définir la direction de votre service. Imaginons que vous supervisez une dizaine de personnes, votre micro management vous oblige à contrôler chaque tache une à une, ce qui n’est pas une partie de plaisir. Mais si vous en avez des centaines vous risqué de vous faire déborder et vous avez beau travailler 18 heures par jour vos journées ne seront pas assez longues pour tout contrôler. Et vous risquez le Bun out.
L’intention du commandant comme le décrit Josh Kaufman dans son livre Le personal MBA « et une méthode de délégation des taches beaucoup plus efficace : à chaque fois que vous assignez une tâche à quelqu’un, dites-lui pourquoi il doit l’effectuer. Plus cette personne comprendra ce qui motive vos actions, plus elle saura réagir comme il faut à tout changement de situation.
L’intention du commandant prend tout son sens dans le management militaire. Les opérations militaires sur terrain nécessitent de nombreuses heures de briefings ou le général en charge des opérations explique aux responsables des opérations sur terrain le plan de bataille qu’il a envisagée.
Cependant, dans toute opération, il peut il y avoir des impondérables. Selon le Colonel Tom Kolditz, professeur en leadership à l’Académie militaire de West Point, « Aucun plan ne survit au contact de l’ennemi, vous pouvez certes essayer d’appliquer votre plan, mais l’ennemi a son mot à dire. Des choses imprévues peuvent se produire. »
Si à chaque fois que la situation change, le responsable des opérations terrain et obligé de venir voir le général pour savoir quoi faire, la bataille risque de tourner à l’avantage de l’adversaire.
En revanche, si le générale lui explique sa stratégie et lui précise pourquoi ce territoire est important et comment il s’inscrit dans le cadre de sa stratégie globale, le responsable est libre d’utiliser sa connaissance de l’objectif et son intelligence pour agir autrement tout, en gardant l’esprit d’intention du général.
Nous retrouvons dans cette démarche managériale, la faculté d’adaptation, le sens des valeurs, l’autonomie, la créativité, l’implication, autant d’éléments qui permettent à tout employé de s’épanouir dans un contexte professionnel
La communication par l’intention du commandant, permet à vos collaborateurs de répondre de manière intelligente à d’éventuels changements de situation
« Ne dites jamais aux gens comment faire les choses. Dites-leurs ce qu’ils doivent faire et ils vont vous surprendre par leur ingéniosité. » Général américain Georges S. PATTON
Bannissez le micro management et vous éviterez de diriger un service de mort vivant.