Ne dite jamais à quelqu’un qu’il a tort

Ne dite jamais à quelqu'un qu'il a tortVous êtes en pleine conversation avec votre boss, un collègue, un collaborateur, un ami et par manque de tact relationnel vous lâcher dans la discussion un : « tu as tort », ou « tu te trompes » que vous ayez raison ou non, à ce moment précis, vous venez d’activé un signal d’alerte dans l’esprit de votre interlocuteur qui lui dit « tu es stupide ». Et tout ce que vous direz par la suite n’aura que très peu d’importance. Parce que, lui aura entendu et surtout retenu, que vous le considérer comme une personne stupide.

Il suffit parfois de quelques mots mal choisis pour dégrader une conversation en conflit. Même si on ne pas prévoir ou expliquer ce qui se passe précisément dans le cerveau d’une personne, exprimer sans ménagement qu’il à tort, et la meilleure manière de blesser son ego.

Pour éviter tout conflit relationnel, nous allons nous pencher sur 2 points :

Tout d’abord, quel message envoie-t-on quand on dit à l’autre qu’il a tort.

La méthode relationnelle que j’utilise pour éviter les conflits, les blocages et les réactions négatives.

« LES QUERELLES NE DURERAIENT PAS LONGTEMPS SI LE TORT N’ETAIT QUE D’UN COTE. »

François de La Rochefoucauld

Quel message envoie-t-on quand on dit à l’autre qu’il a tort ?

Le seul message qu’on véhicule quand on dit à une personne qu’elle a tort et celui-ci: 

« J’ai raison et tu as tort »

On place immédiatement le rapport dans une dynamique gagnant-perdant. Ce qui revient à être interpréter suivant les personnes de la manière suivante :

Je suis stupide,

Je ne vaux rien,

Je n’ai aucune valeur,

Je n’y comprends rien,

Je suis inutile,

Il est meilleur que moi…

Toute personne diminuée ou attaquée dans son ego aura tendance à se défendre, à réagir de manière non rationnelle ou encore à se mettre en colère.

La méthode relationnelle pour ne pas irriter ni froisser les ego

Personne ne se veut s’entendre dire qu’il a tort. Donc, pour éviter de bloquer une discussion, plusieurs règles de conduite s’imposent. Voici les cinq éléments qu’il convient de garder à l’esprit, que je développerai par la suite : 1 se vider l’esprit de préjuger; 2 admettre la possibilité de ne pas toujours avoir raison, 3 ne pas le contredire; 4 Envisagez la situation du point de vue de l’autre; 5 permettre à l’autre de sauver la face;

Se vider l’esprit de préjuger :

Vous devez aborder chaque discussion comme une toile vierge, afin d’être ouvert et réceptif à tout ce que l’autre pourrait vous apprendre ou vous apporter.

Admettre la possibilité de ne pas toujours avoir raison;

Prendre conscience de cette réalité, vous oblige à considérer votre avis uniquement pour ce qu’il est, c’est-à-dire votre point de vue parmi un ensemble d’autres. De ce faite, vous ne vous opposez plus à l’autre et vous ne lui imposer pas votre domination. Vous acceptez que des avis divergent puissent existés. Vouloir imposer sa domination, c’est soulever la résistance de l’autre et provoquer une réaction de défense chez lui.

Ne pas le contredire.

Contredire une personne n’est jamais la solution. Premièrement, parce que cela peut le contrarier ou le mettre en colère. Deuxièmement, c’est lui faire remarquer qu’il est dans l’erreur. Ce qui nous renvoie dans l’affirmation suivante ; « j’ai raison, tu as tort – donc tu es stupide ». La règle relationnelle dans ce domaine et de ne pas faire remarquer directement que la personne est dans l’erreur, mais de l’amener à ce raisonnement par lui-même.

Envisagez la situation du point de vue de l’autre

Mettez-vous littéralement à sa place, pour comprendre son point de vue ; qu’est-ce qui lui fait dire cela, pourquoi il est dans un  tel état d’esprit, qu’est-ce qui l’a amené à cette conclusion…

Ce mettre à la place de l’autre c’est oser découvrir, imaginer, ressentir, penser de son point de vue. C’est prendre du recul par rapport à nous même. 

Ce n’est pas autrement que nous pouvons comprendre comment se construisent les avis de nos interlocuteurs et comment les amener à évoluer tout en les respectant. Cela nous donne une vraie force dans la conduite d’un dialogue parce que nous accepterons de ne pas imposer notre domination sur l’autre.

Plus on s’applique à comprendre les idées, les sentiments et les désirs d’autrui, mieux l’on transmet à autrui ses idées, sentiments et désirs. En agissant ainsi, plus grandes sont les chances que vos interlocuteurs agissent de même. A contrario, moins on s’intéresse au point de vue des autres, moins ils vont chercher à partager les vôtres.

Permettre à l’autre de sauver la face

Ne vous obstinez pas à vouloir à tout prix prouver que votre interlocuteur se trompe, même si vous avez raison. Voici histoire relatée par Dale Carnegie : Un soir, il assista à un banquet donné en l’honneur de sir Ross SMITH. Pendant le diner, son voisin raconta une histoire drôle qui se terminait par la citation suivante « il est un dieu qui façonne à son gré nos destinées, quelle qu’en soit l’ébauche faite par nous. » L’homme prétendait que cette phrase provenait de la Bible. Il se trompait, Carnegie en était certain. Pour affirmer son savoir – de son propre aveu – il s’érigea en correcteur, ce que personne ne lui demandait, et il fit observer que la citation était de Shakespeare.

L’homme se braqua Shakespeare? Absurde ! C’était un passage de la bible, il en était certain. Présent ce soir-là, un vieil ami de Carnegie qui avait consacré des années à l’étude de Shakespeare trancha la question. « Dale, vous avez tort, monsieur a raison. C’est un passage de la bible. »

En rentra avec son ami ce soir-là, Carnegie lui dit : « vous saviez que c’était une citation de Shakespeare.

Naturellement. Hamlet, acte V, scène2. Mais nous étions les invités d’une soirée festive. Pourquoi vouloir prouver à un homme qu’il se trompe? Est-ce là le moyen de vous rendre sympathique à ses yeux? Pourquoi ne pas le laisser sauver la face? Il ne vous a pas demandé votre avis. Il n’en voulait pas. Évitez toujours les querelles. » C’est une leçon que Carnegie n’oublia jamais. C’est une leçon à ne pas oublier « ne vous obstiner pas « 

 

Si vous ne voulez pas laisser une image négative, ou passer pour un donneur de leçon, privilégiez toujours la diplomatie. Ne vous encombrez pas de préjuger, admettez que vous pouvez vous tromper. Acceptez que l’autre puisse avoir raison. Mettez-vous à sa place. Laisser toujours une porte de secours pour préserver son égo. Une telle approche mène à des relations non destructrices


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