Les onze commandements de Phil Jackson

Phil JacksonPhil Jackson, coach mythique aux 11 titres NBA. Reference mondial dans le basket professionnel. A diriger deux des plus grande équipe américain, que sont les Los Angeles Lakers et les Chicago Bulls.

A guider des stars légendaires comme Michael Jordan, Scottie Pippen, Shaquille O’Neal ou encore Kobe Bryant, à leur meilleur niveau.

Phil Jackson c’est plus qu’un coach, c’est une personne charismatique avec une personnalité et à la méthode de coaching hors du commun.

Dans son livre, un coach, onze titres NBA, Jackson nous dévoile onze principes de leadership développés au fil des années pour transformer une équipe désorganisée en championnes.

1.    Laisser son for intérieur être leader

Ne vous comportez pas comme des moutons. « Ce genre de stratégie basée sur ce que font les autres peut s’avérer payant à court terme si vous avez une personnalité énergique et charismatique, mais cela se retourne inévitablement contre vous lorsque les joueurs se lassent d’être persécutés et décrochent ou, encore plus probables, que vos adversaires le réalisent et mettent au point une façon intelligente de contrer votre dernier coup. Je suis contre les moutons par nature. »

Libérez-vous de votre conditionnement et développez une manière de vivre plus ouverte.

2.    Mettre les ego de côté

Certains entraineurs adoptent un style autoritaire et insistent pour avoir le dernier mot. L’autre genre classique et le coach lèche-bottes, qui essaient d’amadouer les stars de l’équipe et d’être leur meilleur ami. Jackson a adopté une approche différente.

« Après des années d’expérimentations, j’ai découvert que plus j’essayais d’exercer le pouvoir directement, moins je devenais puissant. J’ai appris à mettre mon ego de côté et à répartir le pouvoir aussi largement que possible sans pour autant renoncer à mon autorité finale. Paradoxalement, cette approche a renforcé mon efficacité, car elle m’a permis de me concentrer sur mon travail en tant que gardien de la vision d’équipe. »

3.    Laisser chaque joueur découvrir son propre destin

« Une des choses que j’ai apprises en tant que coach est que vous ne pouvez pas imposer votre volonté aux personnes. Si vous voulez qu’elles agissent différemment, vous devez les inciter à changer elles-mêmes. La plupart des joueurs ont l’habitude de laisser leur coach réfléchir à leur place. Quand ils rencontrent un problème sur le terrain, ils regardent nerveusement en direction du banc de touche en espérant que l’entraîneur leur apporte une solution.

Beaucoup de coaches se feront un plaisir de les aider. Mais pas moi. J’ai toujours préféré laisser les joueurs penser par eux-mêmes de sorte qu’ils puissent prendre des décisions difficiles dans le feu de l’action. »

Essayer de donner à chaque joueur la liberté de se tailler son propre rôle au sein de l’équipe. Considérer chaque joueur comme une personne entière et pas seulement comme un rouage de la machine.

4.    La route de la liberté est un système génial

Cherché des schémas simples qui stimulent automatiquement la créativité et le travail d’équipe.

« Ce qui m’a attiré vers l’attaque en triangle a été la manière dont elle responsabilise les joueurs, donnant à chacun un rôle vital à jouer ainsi qu’un haut niveau de créativité dans une structure claire et bien définie. La clé est de former chaque joueur à lire la défense et réagir en conséquence. Cela permet à l’équipe d’avancer de façon coordonnée – selon l’action à un moment donné. Avec l’attaque en triangle, vous  ne pouvez pas rester inactif et attendre que la magie des Michael Jordan ou Kobe Bryant opère.

Les cinq joueurs doivent être pleinement engagés à chaque seconde – sinon le système entier échouera. Cela stimule un processus continu de résolution des problèmes de groupe en temps réel, pas seulement sur la tablette du coach pendant les temps morts. Lorsque l’attaque en triangle fonctionne bien, elle est pratiquement impossible à arrêter, car personne ne sait ce qui va se passer après, pas même les joueurs.« 

5.    Transformer le banal en sacré

« L’essence du coaching est de faire en sorte que les joueurs acceptent d’être coaches sans réserve puis de leur procurer le sentiment de contrôler leur destin en tant qu’équipe. »

Ce qui revient à rassembler des individus et les unir pour quelque chose de plus grand qu’eux

6.    Un souffle – un esprit

Ne laissez pas l’esprit être distrait par diverses réflexions. Vous devez trouver un moyen de stopper leurs réflexions dans leur tête pour se concentrer sur la manière de gagner des matches.

« Le maître Zen Shunryu Suzuki a comparé l’esprit à une vache dans un pâturage.

Si vous enfermez la vache dans une petite cour, elle deviendra nerveuse et frustrée et commencera à manger l’herbe des voisins. Mais si vous lui donnez un grand pâturage dans lequel errer, elle sera contente et moins encline à s’échapper. D’après moi, cette approche de la discipline mentale a été extrêmement rafraîchissante, comparée à la manière de penser restreinte enracinée en moi quand j’étais enfant.

J’ai également trouvé que la métaphore de Suzuki pouvait s’appliquer à la gestion d’une équipe. Si vous imposez trop de restrictions aux joueurs, ils passeront un temps démesuré à essayer d’inverser le système. Comme nous tous, ils ont besoin d’un certain degré de structure dans leur vie, mais aussi de suffisamment de latitude pour s’exprimer de façon créative. Sinon, ils vont commencer à se comporter comme des vaches parquées. »

7.    La clé du succès est la compassion

« En Occident, nous avons tendance à concevoir la compassion comme une forme de charité, mais je partage l’avis de Lao-Tseu selon lequel la compassion pour tous les êtres ~ et pas seulement pour soi-même – est la clé pour faire tomber les barrières entre les gens.

De nos jours, la « compassion » est un mot qu’on n’entend plus si souvent que ça dans les vestiaires. Mais j’ai pensé que quelques mots réfléchis pouvaient avoir un fort effet transformateur sur les relations, même avec les hommes les plus difficiles de l’équipe. »

Jackson relate une anecdote à propos de Michael Jordan à son retour chez les bulls en 1995 après une année et demie passée en ligue mineure de baseball. Ce dernier était décalage avec l’équipe. Jusqu’à ce qu’il en vient à se batte avec Steve Kerr à l’entraînement et qu’il réalise qu’il devait connaître plus intimement ses coéquipiers. Il a eu besoin de  comprendre mieux, ce qui les frustrés, ce qui les énervés afin de mieux travailler ensemble.

8.    Gardez l’œil sur l’esprit, pas sur le tableau d’affichage

« Le gourou du management Stephen Covey raconte ce vieux conte japonais sur un guerrier samouraï et ses trois fils : le samouraï voulait enseigner la puissance du travail d’équipe à ses fils. Il donna donc une flèche à chacun d’entre eux et leur demanda de la casser. Aucun problème. Chaque fils le fit facilement. Puis le samouraï leur donna un paquet de trois flèches liées ensemble et leur demanda de répéter le processus. Mais aucun d’entre eux ne put le faire.

« C’est votre leçon, dit le samouraï. Si vous restez tous les trois soudés ensemble, vous ne serez jamais vaincus. » Cette histoire reflète simplement la force que peut avoir une équipe lorsque chacun de ses membres renonce à son intérêt personnel pour un intérêt bien plus grand. Quand un joueur ne force pas un shoot ou n’essaie pas d’imposer sa personnalité à l’équipe, ses dons d’athlète se manifestent pleinement.

Paradoxalement, en jouant dans la limite de ses capacités naturelles, il apporte un potentiel plus grand pour l’équipe, transcende ses propres limites et aide ses coéquipiers à dépasser les leurs. Quand cela se produit, l’ensemble commence à s’élever davantage que la somme de ses parties. »

La plupart des coaches se prennent la tête avec la tactique, Jackson préfère se concentrer sur le fait de voir les joueurs se déplacer ensemble de manière courageuse.

9.    Vous devez parfois sortir le bâton

« Tu ne peux pas être coach si tu as besoin d’être apprécié »

Un coach doit par moment durcir son management pour réveiller et élever le niveau de conscience de son équipe.

Jackson n’existe pas à recourir à quelques astuces pour faire sorti ses joueurs de leur zone de confort. Par exemple ; une fois, il a voulu que les Bulls s’entraînent en silence ; à une autre occasion, il leur a fait jouer un match d’entraînement avec les lumières éteintes.

« J’aime faire bouger les choses et laisser les joueurs dans l’incertitude. Pas parce que je tiens à leur rendre la vie misérable, mais parce que je veux les préparer à l’inévitable chaos qui se produit à la minute où ils entrent sur un terrain de basket. »

10.  Dans le doute, abstiens-toi

« Il y a des occasions où la meilleure solution consiste à absolument ne rien faire. »

Jackson adhère à la philosophie de feue Satchel Paige, qui a dit : « Parfois je m’assois et pense, et parfois je m’assois seulement. »

11.  Oublier la Bague de champion

Être obsédé par la victoire (ou plus véritablement par le refus de la défaite) est contreproductif, surtout lorsque cela vous fait perdre le contrôle de vos émotions. Qui plus est, l’obsession de la victoire est un jeu de perdant.

Le mieux que vous puissiez faire c’est de créer les meilleures conditions possibles de réussite puis d’accepter le résultat.

Chaque début de saison Jackson encourageait ses joueurs à se concentrer sur le cheminement plutôt que sur le but.

« Ce qui importe le plus est de jouer de la bonne manière et d’avoir le courage de progresser, aussi bien en tant qu’être humain qu’en tant que joueur de basket. Quand vous faites cela, la bague vient d’elle-même. »

Onze commandements que l’on peut essaiment transposer en entreprise.

 

Source : Un coach, onze titres NBA : Les secrets du succès



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