Comment démotiver en quelques secondes : 9 phrases qui détruisent la motivation

comment-demotiver-en-quelques-secondes En tant que manager, il y a des phrases à ne jamais prononcer, car elles peuvent avoir des effets terribles sur les équipes. On peut en quelques mots maladroits flinguer le moral de ses troupes. Voici 9 phrases qui détruisent la motivation.

On ne t’a pas demandé d’en faire autant !

Quand on donne le meilleur de soi-même en visant l’excellence et qu’on s’entend dire, finalement, que l’excellence n’est pas une qualité requise. C’est simplement envoyé une ogive nucléaire dans la motivation.

Imaginez un manager dire à son meilleur commercial « ici on n’aime pas les bons vendeurs. Ton niveau et trop élevé, tes collègues n’arrivent pas à te suivre. Par conséquent, baisse ta rentabilité pour t’adapter au niveau médiocre des autres ! »

Vous venez à coup sûr de faire exploser le niveau de motivation vers le zéro absolu du commercial.

C’est nul. Tu es nul(le)

Une phrase que l’on a tous prononcée à un moment ou un autre.

C’est quelques mots sont loin d’être anodin pour celui à qui ils sont dirigés. « Tu es nul » est un jugement de valeur. Un jugement négatif et blessent portant directement atteinte à l’intégrité même de la personne frappée.

C’est l’une des violences psychologiques les plus courantes, presque banales, que les managers commettent sans en mesurer les conséquences. Ces remarques détruisent la confiance en soi.

Vous n’avez fait que votre travail

Imaginez les joueurs de football, après avoir gagné  la finale de coupe du monde. S’entendre dire c’est bien « vous n’avez fait que votre boulot, voici un ce chèque pour cette victoire, rendez au prochain match. » Aucune acclamation, pas de public en folie, pas de déchainement de scène de joie, rien… inimaginable.

C’était facile !

Vous vous êtes donné, vous avez travaillé d’arrache-pied sans compter vos heures, vous avez mis de côté votre vie personnelle pour atteindre un objectif ambitieux et vous y êtes parvenu. Vous attendez de la part de votre supérieur des félicitations, mais – surprise ! Ce dernier vous laisse un commentaire amer « c’était facile finalement ».

Put… si c’était facile tout le monde serait capable de le faire. Pas besoin d’imaginer ce que va devenir votre motivation.

Vous n’êtes pas payé pour penser

Empli de passion, débordant d’idée, vous vous impliquez corps et âme pour améliorer les performances de votre entreprise. Or votre boss se contre fou de vos idées. La seule chose qui l’intéresse est que vous exécutiez ce qui vous dit.

Mais enfin « Qui croyez-vous être ? » Vous n’êtes pas payé pour penser – vous êtes payé pour faire ce qu’on vous dit.

Reléguée à un simple rôle d’exécutant, humiliation, frustration, non-considération et déception, la motivation va se détériorer et finira par vous tourner vers d’autres entreprises plus attentives à vos idées.

On a toujours fait comme ça !

Depuis toujours, on fait comme ça… on ne change rien ! Les effets de cette attitude sur la motivation peuvent s’avérer dangereux et dévastateurs.

Le danger dans ce genre de phrase est de vous faire passer pour quelqu’un qui prône le statu quo, refusant tous les changements ; écrasant ainsi vos collaborateurs sous le poids de la tradition et des habitudes, les rendant impuissants à faire avancer leur entreprise.

S’en tenir à faire comme avant est le signe fort d’une perte de vitesse dans un monde qui évolue constamment. Ce qui revient à paralyser la motivation.

Vos états d’âme, on s’en fiche !

Typique de la personne qui nie les émotions et l’humanité du collaborateur qui n’est considéré que d’un point de vue productif. Cette phrase indique au collaborateur qui manifeste une émotion (tristesse, peur, doute, inquiétude…) que l’entreprise n’a que faire de sont ressentie.

Ils sont pourtant le socle de notre identité. On ne peut pas les ranger dans un placard.

Comme le dit Michel Aguilar – l’entreprise n’est bien sûr pas un cabinet de psychologie, pas plus que les managers ne sont des thérapeutes de l’âme. Mais ceux-ci ont tout intérêt à accorder un espace d’expression – toujours bien encadré – pour écouter et prendre en considération la souffrance d’un collaborateur afin qu’il se sente reconnu dans son humanité.

On ne va jamais y arriver !

Comment peut-on motiver les autres quand nous-mêmes nous sommes persuadées que nous allons échouer ?

Imaginez un coach sportif qui dirait à sa cliente « on va établir un programme sur 60 jours avec pour objectif une de perte de 3 kilos par mois, mais vous n’allez pas y arrivé »

Est-ce que vous pensez qu’en lui disant cela vous allez gagner une cliente ?

Transmettre ses peurs, c’est envoyé vos troupes à un échec certain.

On n’est pas là pour s’amuser

Nombreux sont les dirigeant, managers, chefs qui ne croient pas que le plaisir et le travail puissent coexister. Ils ne supportent pas voir les autres prendre du plaisir dans leur travail. D’ailleurs pour eux, le plaisir est un concept totalement étranger qui ne s’applique pas en entreprise. L’idée même qu’une entreprise peut être une source de plaisir est suspecte. Ils voient dans l’amusement une anomalie à corriger et à proscrire.

Ce sont eux, d’ailleurs qui se plaignent le plus du manque de stabilité de leur personnel. Sans jamais établir un lien entre l’absence de plaisir et le turn-over.

Comme Spinoza, je crois que « la joie augmente notre puissance d’agir et d’exister » ne pas permettre aux salaries de prendre plaisir ainsi que de ne pas permettre à la joie de s’exprimer sur le lieu de travail est à coup mettre un frein à la motivation. Nombreux sont ceux pour qui le plaisir est un puissant carburant de motivation.

Si vous ne prenez garde à vos paroles, sans vous en rendre compte vous risquez d’anéantir la motivation de vos collaborateurs.



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